Voici une partie de mon histoire.
Elle parle de douleur, de silence et de reconstruction.
Ce n’est pas un cri, mais une libération.
Les personnes sensibles sont invitées à lire avec douceur et bienveillance.
J’écris pour me libérer, pas pour choquer, juste pour dire enfin la vérité.

Je m’appelle Élyra Solän.
Jeune femme d’une trentaine d’années, maman de deux enfants.
Depuis toujours, j’ai appris à tout faire seule.
À encaisser, à sourire, à me taire.
On m’a réduite au silence dès l’enfance, et ce silence est devenu une seconde peau.
J’ai grandi avec la conviction que je n’avais pas d’importance,
que je ne serais jamais la priorité de personne.
J’ai porté trop de blessures, trop de mots qu’on ne m’a jamais laissée dire.
Des humiliations, des violences, des absences, des manques d’amour.
Une enfance marquée par le jugement, la peur, et cette impression constante d’être “de trop”.
Et puis un jour, il y a eu le pire.
Une violence qu’on ne devrait jamais connaître.
Un viol.
Un silence encore plus lourd, parce que j’ai su que personne ne me croirait,
que ma douleur serait minimisée, qu’on dirait que j’inventais.
Alors je n’ai rien dit.
J’ai appris à vivre avec ce secret, à me dissocier de mon propre corps.
Pendant des années, je n’ai plus rien ressenti.
J’ai fait semblant de vivre, de rire, d’aimer.
Et puis, il y a treize ans, j’ai rencontré un homme.
Mon ex-conjoint.
Le seul avec qui j’ai pu me reconnecter à moi-même.
Le seul qui m’a fait comprendre que l’amour, le vrai, ne fait pas mal.
Mais quand cette relation s’est terminée, tout a ressurgi.
Tout ce que j’avais enfoui, tout ce que je n’avais jamais réglé.
Cette rupture a agi comme un miroir, me renvoyant tout ce que je refusais de regarder.
Depuis, je me bats.
Contre mes pensées, contre la fatigue, contre l’envie de ne plus être là.
Mais aussi pour mes enfants, pour ne pas leur transmettre mes blessures,
pour leur montrer qu’on peut transformer la douleur en autre chose.
Alors aujourd’hui, j’ai décidé de demander de l’aide.
J’ai pris rendez-vous avec mon médecin.
Et c’est la première fois que je vais lui dire tout ça, sans filtre.
Parce que j’ai compris que demander de l’aide n’est pas une faiblesse.
C’est une immense force.
C’est reconnaître qu’on mérite d’aller mieux.
Je ne sais pas encore où ce chemin me mènera.
Mais je veux vivre.
Pas survivre, pas faire semblant, vivre vraiment.
Pour moi, pour mes enfants, pour cette part de moi qui n’a jamais cessé d’espérer,
même quand tout semblait perdu.
Voici mon histoire.
Voici ce que je porte, et ce que je suis prête à déposer.
Parce qu’il est temps de me libérer, de rendre à chacun ce qui lui appartient,
et de reprendre enfin ma vie en main.
Élyra Solän
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